Ma
proposition s’inspire de la population caractéristique de
Cartierville, ainsi que de la fonction du centre communautaire YMCA.
Je propose une série
de cinq portraits d’hommes et de femmes d’origine ethnique
et d’âge différents.
Afin de souligner la structure visuelle du bâtiment, ces portraits
de très grand format sont regroupés selon un principe d’alternance
de couleur, d’âge et de sexe de chacun des sujets.
Ces immenses portraits qu’on voit de loin identifient le YMCA ainsi
que sa mission d’encourager l’épanouissement du corps,
de l’intelligence et de l’esprit de chacun.
Pour moi, le visage représente à la fois le corps et l’esprit.
Il est également le centre de la communication visuelle et acoustique
puisque y sont situés les organes sensoriels afin de parler, écouter,
regarder et sentir.
Chaque visage est unique et est un élément primordial de
l'identité. Il est donc un vecteur essentiel pour les interactions
sociales, la communication non-verbale et l'expression des émotions.
Contrairement aux visages médiatisés, les individus présents
dans mon projet sont anonymes. Je veux ainsi attirer l’attention
sur la population montréalaise en général mais aussi
sur le caractère distinct de chacun et le fait qu’il ait
été subjectivement sélectionné.
La vue d’un visage incite à construire un rapport de communication
entre soi et la personne représentée. En regardant un visage,
le spectateur fait appel à ses expériences du réel
et discerne le Je de l’Autre.
Ces visages en gros plan montrent également leur beauté
sculpturale, architecturale et symétrique.
En se concentrant sur les yeux, le nez, la bouche, les traits et les formes
du visage, ce groupe de portraits efface les différences de sexe,
d’âge et d’origine ethnique et célèbre
plutôt l’universalité du visage humain. |